Alors que les justices française et congolaise ont tranché en faveur de Moïse Katumbi dans le conflit l’opposant à l’homme d’affaire français Pascal Beveraggi, de nouvelles révélations viennent un peu plus entacher la réputation de l’ancien employé de NB Mining qui avait tenté de s’en octroyer la propriété : il avait nommé le général sous sanction américaine François Olenga au conseil d’administration en mai 2016, rapporte des sources proches de la Défense de monsieur Katumbi.
Général tout-puissant de l’armée congolaise, proche de l’ancien Président Joseph Kabila dont il était chef de la maison militaire, François Olenga apparait sur un document rendu public par un journaliste de nos confrères de Jeune Afrique. Ce dernier a été nommé administrateur de la société NB Mining en mai 2016, alors qu’il était en fonction, auprès de Joseph Kabila alors Président de la République. Cette nomination montre la grande proximité entre cette société, reste de MCK après sa vente à Necotrans, et le pouvoir «kabiliste».
Une infraction caractérisée ?
Selon la loi congolaise, oui. Le général Olenga est hors la loi puisqu’un militaire n’a pas le droit d’être administrateur d’une société commerciale conformément à la constitution et la loi organique portant sur l’organisation de l’armée. Dans ce sens, oui, il s’agit d’une infraction caractérisée commise par le Général. Protégée à l’époque par le pouvoir en place, ce n’est sans doute plus le cas aujourd’hui et Olenga pourrait être poursuivi par la justice congolaise et risquerait non seulement de rembourser l’ensemble des sommes perçues dans cette fonction mais aussi une condamnation pour délit administratif. La seule porte de sortie du général serait de voir son infraction prescrite, sans rétroactivité, puisqu’aujourd’hui à la retraite.
Que risque Pascal Beveraggi ?
Cette nomination est considérée comme une incitation à commettre des actes illégaux. A ce titre, il pourrait être auditionné et poursuivi par l’auditorat militaire congolais. Le fait qu’Olenga ait été placé sur les sanctions américaines un an après n’arrange rien aux affaires de Pascal Beveraggi non plus. En effet, selon la loi américaine, il est illégal de traiter avec toute personne sous le coup de leurs sanctions. En ce sens, selon le principe d’extraterritorialité du droit américain, pourrait alors subir des sanctions édictées par le Department Of Justice (DoJ). L’activisme judiciaire de pascal Beveraggi semble être au pro-rata de son refus d’appliquer les décisions de justice en sa défaveur. Après avoir refusé les jugements des cours d’appels de Paris et de la cour de Cassation au sujet de NB Mining, il intente aujourd’hui un procès au tribunal pénal [de Paris] contre Moise Katumbi. Or la plainte de Pascal Beveraggi comporte une dénonciation directe du tribunal de Commerce de Kolwezi, qui a ordonné la saisie des locaux de NB Mining le 25 Septembre. Ce qui revient à accuser, en France, un tribunal congolais de corruption. Ce n’est d’ailleurs pas le seul démêlés de l’homme d’affaire corse en RDC. Depuis Septembre dernier, Pascal Beveraggi est sous la menace de sanctions dans le cadre d’un litige financier avec la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA). Le club dont il est président, le FC Saint Éloi Lupopo, n’aurait pas payé les indemnités prévues au FC God’s own team lors du transfert dun joueur en 2016.
Un commentaire
Ce mec Pascal Beveraggi se revele un mafiosi recidiviste avec un long chapelet de corruptions et d’affaires tres louches en RDC souvent en partenariats avec les proches de Joseph Kabila. Il n’envie donc en rien Dan Gertler, l’autre mafiosi copain de Kabila.
En bref, 18 ans de la voyoucratie kleptocartique de Kabila et ses « generaux de salon » ont fait de la RDC un paradis des voleurs.