Le Centre du commerce international (ITC), de concert avec le ministère du commerce et des PME du Sénégal et la commission de la CEDEAO, a organisé le 13 octobre 2020 à Dakar, un forum de haut niveau destiné à permettre aux micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) ouest-africaines, tout particulièrement aux femmes et aux jeunes, d’accéder aux opportunités commerciales qu’offre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Des représentants du secteur privé ouest-africain et des décideurs politiques, entre autres, ont échangé à travers une séries de panels sur les enjeux, défis et perspectives de la ZLECA. Cette rencontre relayée virtuellement via zoom a permis aux participants de proposer des axes majeurs permettant aux MPME d’être outillées afin d’affronter ce marché unique continental.
Pour Aissatou Diallo, administrateur principal région Afrique de l’ouest, point focal pour la ZLECA au Centre de commerce international, l’ITC modélise tous les efforts et expertises en partenariat avec d’autres institutions dont la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Ce qui va permettre de développer et d’intégrer des solutions concrètes afin que les MPME notamment celles détenues par les femmes et les jeunes et les communautés vulnérables bénéficient du marché unique qui sera mis en place dès janvier 2021.
La ZLECA, a-t-elle souligné, va être mesurée par rapport au taux d’accroissement du commerce intrarégional. Mais le plus important, c’est qu’elle « ne puisse laisser personne en termes d’opportunité qu’elle va générer ».
Pour sa part, le chef d’équipe gouvernance et stabilité à la délégation de l’Union européenne (UE) à Dakar, Amaury Hoste, a soutenu que son organisation fera de son mieux pour accompagner ce projet d’intégration continentale. Et le responsable de faire 4 propositions pour la réussite de l’intégration. Il s’agit d’améliorer constamment les climats des affaires, d’harmoniser la formation et l’emploi afin de booster l’employabilité, de développer le secteur agroalimentaire afin de nourrir l’Afrique et de formuler des plans de relances post-Covid-19, qui prendront en compte les questions environnementales.
À noter que le secteur privé africain occupe une place importante dans la marche vers la ZLECA. Selon les statistiques officielles, le secteur privé et en particulier les MPME occupent à elles seules plus de 80% du tissu économique et industriel en Afrique. La ZLECA qui augmentera les revenus régionaux de 450 milliards de dollars et sortira 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté, sera donc une aubaine pour ces dernières.