Les ressources mobilisées par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) relevant de l’article 44 de la loi portant réglementation des SFD (niveau d’activité atteignant un seuil de 2 milliards de FCFA d’encours de dépôts et de crédits) se sont établis à 1 501,0 milliards de FCFA (2,251 milliards d’euros) au 31 décembre 2019 en progression de 9,9%, selon les données du secrétariat général de la Commission bancaire, l’organe communautaire de supervision de l’activité bancaire basée à Abidjan.
Ces ressources sont composées des dépôts et emprunts (66,6%), des fonds propres nets (27,2%) et des autres ressources (6,2%), contre respectivement 65,3%, 26,9% et 7,7% en 2018.
Les dépôts et emprunts ont affiché une hausse, en rythme annuel, de 12,1% à fin 2019, pour ressortir à 1 000,3 milliards de FCFA. Les données de la Commission bancaire indiquent qu’ils sont constitués, pour l’essentiel, des dépôts à vue et à terme, dans des proportions respectives de 57,2% et 42,8%. Les fonds propres nets des SFD relevant de l’article 44 ont progressé de 10,8% pour s’établir à 407,7 milliards de FCFA contre 368,0 milliards de FCFA à fin 2018.
De leur côté, les autres ressources (dettes rattachées, versements à effectuer sur titres et immobilisations financières, comptes d’ordre et divers, provisions pour risques et charges), ont enregistré une baisse de 11,9% pour se fixer à 93 milliards de FCFA à la fin de la période sous revue. Concernantla trésorerie des SFD, elle a affiché un excédent de 65,8 milliards de FCFA à fin 2019 contre 53,0 milliards un an plus tôt, soit une amélioration de 24,1%. « Cette tendance résulte d’une progression des ressources (+9,9%) plus importante que celle des emplois (+9,3%) », souligne la Commission bancaire.