Face à la presse le 16 octobre 2020, l’ancienne ministre nigériane Ngozi Okonjo-Iweala (66 ans), candidate au poste de directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a indiqué avoir obtenu, à cette date, le soutien officiel de 79 pays sur les 164 Etats membres de l’organisation. Et s’est dite confiante pour la suite du processus.
D’après Ngozi Okonjo-Iweala, un groupe de pays des Caraïbes et du Pacifique s’est en effet ajouté au bloc des 55 pays africains qui soutiennent sa candidature. Celle qui a été deux fois ministre des Finances du Nigéria se dit par ailleurs « optimiste » quant au soutien de l’Amérique latine, et déclaré qu’elle dispose également d’un « bon soutien » en Asie.
Par ailleurs, l’ancienne ministre des Affaires étrangères de son pays a rappelé que l’Union européenne n’avait pas encore annoncé sa préférence, et qu’elle était « convaincue d’avoir un soutien dans toutes les régions ».
« À l’heure actuelle, l’OMC, face aux défis auxquels elle est confrontée, a besoin d’un directeur général très compétent, capable d’avoir la portée politique et la stature nécessaires pour pouvoir entreprendre des réformes et agir à des niveaux très élevés. Il ne s’agit pas seulement de posséder ces compétences, mais de les réunir tous en une seule personne à ce stade, lorsque l’OMC en a besoin », a –t-elle aussi déclaré lors de son point de presse virtuel. « Je suis candidate à la réforme et je pense que l’OMC a besoin des références et des compétences en matière de réforme maintenant », a ajouté Ngozi Okonjo-Iweala.
Désormais face à la sud-coréenne Yoo Myung-hee suite à l’élimination des autres prétendants au poste, Ngozi Iweala, officiellement soutenue le 15 octobre 2020 par l’Union africaine, semble bien partie pour représenter le continent à la direction de l’OMC pour la toute première fois. Ceci dans un contexte marqué par la guerre commerciale opposant la Chine aux Etats-Unis, sans oublier le spectre d’une nouvelle guerre commerciale entre l’Europe et les États-Unis. Et comme l’avait indiqué le porte-parole de l’institution basée à Genève, il est évident que celle qui décrochera le poste aura fort à faire dès son premier jour de travail. Rendez-vous le 7 novembre au plus tard.