Des changements attendus au sein de l’actionnariat de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) après la décision du principal actionnaire en l’occurrence, la Banque gabonaise de développement (BGD) de vendre ses parts.
Les membres de la BVMAC vont se réunir prochainement au cours d’un Conseil d’administration et d’une Assemblée générale, à l’effet de procéder à la cooptation des nouveaux actionnaires. Des réajustements nécessaires suite au retrait de l’actionnaire de référence, la Banque gabonaise de développement qui a récemment annoncé la vente des 32,15% d’actions qu’il détenait au sein de la bourse régionale. Un attendu, depuis le déclenchement du processus de liquidation de la BGD qui croule sous une énorme dette.
Alors que la Banque des Etat de l’Afrique centrale (BEAC) reste le Dépositaire central unique (DCU) jusqu’en 2022, difficile de savoir pour l’instant les entreprises qui se positionnement pour le contrôle de l’actionnariat. Une prudence qui se justifie d’autant que quinze mois après la fusion de la BVMAC et de la Douala stock exchange (DSX), le Marché Financier Régional a du mal à prendre de l’envol, malgré la décision des autorités enjoignant les entreprises en activité dans la Zone CEMAC à se coter en bourse.
Sauf changement, les autres actionnaires représentatifs Gabonais, notamment BGFI Capital, la filiale du groupe BGFIBank qui détient 4,47% des parts, et les autres entités du Groupe notamment la compagnie d’assurance Assinco et BGFI Bourse devraient faire partie de l’actionnariat. L’actuel Président-Directeur Général de BGFI Groupe Henri Claude Oyima est le président du Conseil d’administration de la bourse unifiée.
Pour le reste, l’essentiel de l’actionnariat de la BVMAC est camerounais, avec des engagements globaux de 18,1% du capital représentés par la Société Générale Cameroun (SGC), la Société Nationale des Investissements (SNI), la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH) et le Crédit foncier du Cameroun (CFC). Selon des analystes, le nouvel actionnariat pourrait être dominé par les entreprises camerounaises au moins à hauteur de 50%.
Malgré la fusion, les activités de la bourse ne sont pas animées, comme l’indique la capitalisation du marché avec 495 000 000 FCFA (88,9 millions de dollars) de valeur des transactions dont 347 233 375 000 FCFA de capitalisation des Actions et 648 521 022 436 FCFA de capitalisation des Obligations.