Par Nathanael Mavinga
Le Président Félix Tshisekedi va s’adresser à la nation, vendredi 23 octobre 2020 sur fond de crise institutionnelle aggravée par le boycott, mercredi au Palais du peuple, de la cérémonie de prestation de serment de trois nouveaux juges de la Cour constitutionnelle par trois chefs d’institutions : Assemblée nationale, Sénat et Gouvernement.
La coalition entre le camp du Président Félix Tshisekedi et celui de son prédécesseur Joseph Kabila est-elle en train de vivre ces derniers jours ? Toujours est-il que « suite à ce message, la 54ème réunion du Conseil des ministres prévue ce même vendredi a été reportée à une date ultérieure » a précisé le 21 octobre dans un communiqué, le Directeur de cabinet adjoint par intérim du Chef de l’État, Désiré-Cashmir Kolongele Eberande.
Face à cette actualité brûlante, des analystes politiques pensent que le président Félix Tshisekedi pourrait annoncer le retrait de sa confiance au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba ou dissoudre l’Assemblée nationale.
Dans le premier cas de figure, le chef du gouvernement étant présenté par le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila, Félix Tshisekedi pourrait être confronté à un refus de son principal allié au pouvoir. Dans le cas contraire, il désignera un Informateur qui constatera la majorité parlementaire d’où sortira le formateur du prochain gouvernement.
S’agissant de la dissolution de l’Assemblée nationale, la conséquence sera financière. Le gouvernement qui a réduit son budget 2020 de 11 milliards USD à 6 milliards pour incapacité de mobilisation de recettes, ne sera pas à même de mettre 500 millions USD à la disposition de la centrale électorale pour des élections législatives nationale.