Le président Emmanuel Macron devrait effectuer une visite de travail au Maroc courant novembre 2020. Mais l’affaire des caricatures risque de déprogrammer cette visite, le Maroc ayant « condamné vigoureusement », dimanche, la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l’Islam et au Prophète Mohammed, sous la poussée d’une rue particulièrement remontée.
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger indique que le Royaume du Maroc dénonce ces actes qui reflètent l’immaturité de leurs auteurs, et réaffirme que la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres. « La liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde, souligne le communiqué ». Et le communiqué de poursuivre: « autant qu’il condamne toutes les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l’Islam, le Royaume du Maroc s’élève contre ces provocations injurieuses des sacralités de la religion musulmane ».
Le Maroc et la France entretiennent des relations politiques, diplomatiques et économiques étroites. Beaucoup de grandes entreprises françaises etant installées sur le royaume (Renault, Peugeot, entre autres), ou y étant engagés dans des chantiers d’infrastructures (Alstom, Colas).