Le quitus des chefs d’Etat du Cameroun et du Congo est attendu pour donner un coup de fouet au projet de construction du barrage de Chollet écartelé entre les deux pays dont la production de 600 Mégawatts (MW) d’électricité permettra également d’alimenter d’autres pays de Afrique Centrale.
La réunion du Comité de pilotage inter-Etats du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet tenue le 26 octobre 2020 par visioconférence à Yaoundé entre les ministres de l’Energie du Cameroun et du Congo a permis de faire le point sur la réalisation de ce projet énergétique structurant. Sous réserve du quitus de Paul Biya et de Dénis Sassou Nguesso, il ressort que les études pourraient commencer au premier trimestre 2021.
La redéfinition des contours du projet Chollet a abouti à la sélection de l’entreprise en charge de sa réalisation en l’occurrence, la China Gezhouba Compagny Groupt qui remplace la société chinoise Sinohydro préalablement retenue la conduite des travaux. A terme, il s’agit de construire une unité de production d’une puissance de 600 MW et de deux lignes d’évacuation d’énergie électrique vers le Cameroun et le Congo. Par ailleurs, les aménagements connexes devraient permettre à d’autres pays de la zone à l’instar du Gabon et de la Centrafrique de se ravitailler en électricité.
Après la réunion des experts, le Comité inter-Etat a entériné le plan d’aménagement de cette infrastructure subdivisé en trois phases. Il y a d’abord les études environnementales et financières, ensuite la construction de l’usine et enfin, la mise en service et l’exploitation du barrage. La construction du barrage enregistre un retard, indique-t-on, de la signature du protocole d’accord le 28 octobre 2010 au lancement de l’étude de l’impact environnemental et social en passant par le lancement de l’Appel public international à manifestation d’intérêt (APMI) le 30 septembre 2019. Ce qui rend hypothétique la mise en service de cette infrastructure à l’horizon 2025.