La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) pourrait servir de plateforme financière pour la levée de fonds destinés au financement de la seconde phase du projet d’extension et d’aménagement du Port en eau profonde de Kribi. Coût total 793 Millions de dollars (soit environ 400 milliards de FCFA).
Deux ans après le lancement des activités commerciales au port de Kribi, la Direction générale du Port autonome de Kribi (PAK) sous les auspices du gouvernement camerounais, est à la recherche des financements pour l’extension de cette infrastructure portuaire. La BVMAC a proposé d’accompagner le PAK dans les démarches qu’il effectuera à l’effet de saisir les opportunités offertes par le marché boursier sous-régional en vue de boucler des financements.
A cet effet, le Directeur général de la BVMAC Jean Claude Ngbwa et le Directeur général du PAK Patrice Melom, ont élaboré une plateforme de collaboration devant permettre de lever des fonds à partir Marché financier d’Afrique centrale pour la réalisation de la seconde phase d’aménagement portuaire. Le DG de la BVMAC a précisé que la bourse permet d’obtenir les financements assez rapidement – entre quatre à six mois pour ce type de projet -, à un taux d’intérêt plus attractif que ceux pratiqués par les banques commerciales.
« Le Port de Kribi est un projet greenfield qui induit des besoins d’investissements conséquents et nécessite logiquement que le PAK explore toutes les sources de financement possibles. A cet égard, le marché financier constitue une option supplémentaire. Néanmoins, le PAK est une très jeune structure et le recours aux marchés est particulièrement exigeant en termes de gouvernance, de transparence et de maturation des projets. Il y a encore beaucoup de pratiques et de processus à mettre en place et à optimiser », a confié le Directeur général du PAK Patrice Melom.
La deuxième phase est réalisée selon le mode Procurement, and Construction (EPC) par l’entreprise CHEC pour un coût total de 793 millions de dollars, environ 400 milliards de FCFA consiste en l’extension du linéaire de quai, avec 700 mètres additionnels qui seront consacrés au trafic conteneurisé; le prolongement de la digue de protection de 675 mètres ; la réalisation des zones d’entreposage et de stockage (30 hectares de terre-pleins) ; la construction sur la digue d’un terminal aluminier et d’un terminal à hydrocarbures ; l’acquisition des équipements de manutention de dernière génération (portiques de quai, de parc etc.) ainsi que la construction des bâtiments supplémentaires et l’extension des voiries et réseaux divers.