Les candidats à l’élection présidentielle s’échauffent déjà en déposant leurs candidatures pour être prêts le 27 décembre 2020, date prévue pour le premier tour. Dans les starting-blocks, outre le président sortant Faustin Archange Touadéra, les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé considérés comme des cadors de l’opposition, tandis que l’ex chef d’Etat François Bozizé, présenté comme l’un des favoris, manque encore à l’appel.
Les prétendants à la magistrature suprême en République centrafricaine sont déjà sur la piste et n’attendent que le coup d’envoi de la compétition. L’Autorité nationale des élections (ANE) enregistre depuis le 1er novembre 2020, les premières candidatures conformément à la loi électorale. Sur la quinzaine de candidatures annoncées, huit ont déjà déposé leurs dossiers. Il s’agit notamment du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui brigue un second mandat, mais aussi les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et de Martin Ziguélé, considérés comme des poids lourds de la scène politique centrafricaine. Le premier a d’ailleurs été battu au second tour en 2016 par l’actuel président qui avait bénéficié du report des voix de la plupart des candidats éliminés au premier tour.
Plus de quarante-huit heures après l’ouverture du registre, manque encore à l’appel une demi-douzaine de postulants, dont François Bozizé rentré au pays l’année dernière avec l’intention affichée de reprendre le pouvoir après son éviction en 2013 par une coalition de rebelles, la Séléka, avec à sa tête l’éphémère chef de l’Etat Michel Djotodia. Rentré de l’exil il y a quelques mois pour « contribuer au retour à la paix » dans son pays, l’ancien maquisard a décidé d’apporter son soutien au président Touadéra.
Manque encore à l’appel, François Bozizé. D’après des sources concordantes, sa candidature pourrait être invalidée, faute de pouvoir justifier d’une résidence de manière continue dans le pays pendant un an comme le stipule la loi. Or, ce dernier et ses partisans disent détenir des preuves que l’ex-président remplit bien cette conditionnalité, soulignant que « la République centrafricaine ne se limite pas à Bangui », la capitale. En d’autres termes, le général Bozizé séjournait déjà dans le territoire centrafricain avant son arrivée en décembre 2019 à Bangui.
S’il est vrai que les jeux ne sont pas encore faits, en l’absence d’une opposition coalisée, observateurs et analystes corroborent que le président Touadéra part avec un avantage certain sur ses adversaires. Toutefois, les forces en présence sur le terrain présagent a priori un second tour. Ce qui laisse lieu à des tractations, y compris une coalition de l’opposition.
Malgré un contexte sécuritaire préoccupant – plusieurs régions du pays sont sous le contrôle des bandes armées -, 1,8 million de Centrafricains sont appelés à élire leur président pour les cinq prochaines années. La crise sanitaire de Coronavirus s’étant ajoutée aux soubresauts sécuritaires pour l’acheminement du matériel électoral, des voix préconisent le report du scrutin, d’autant qu’en plus de la présidentielle, les législatives auront également lieu ce jour.