Après la Banque nationale d’Algérie (BNA), c’est au tour de Crédit populaire d’Algérie (CPA) de procéder au lancement officiel de ses activités de finance islamique dans le pays. À partir du jeudi 5 novembre, la banque commercialise en effet une gamme de produits et services conformes aux préceptes de la Charia islamique.
C’est l’agence Kouba II “125” qui va se charger de la mise en place de cette nouvelle ligne de métier dédiée à la finance islamique. Dans un communiqué publié ce mercredi 4 novembre, l’établissement bancaire a annoncé avoir obtenu le feu vert (certificats de conformité) du Haut conseil islamique (HCI) et de la Banque d’Algérie.
Cette démarche s’inscrit dans de le cadre de la stratégie de la banque. Elle vise la diversification de l’offre commerciale, en mettant à la disposition de la clientèle les produits et services de la finance islamique.
La nouvelle offre commerciale, souligne le communiqué de CPA, est composée d’une gamme de neuf (09) produits « destinés à l’ensemble des segments cibles, qu’ils s’agissent de particuliers, professionnels et entreprises et particulièrement la PME ». « La commercialisation de ces produits interviendra progressivement sur tout le réseau d’exploitation de la banque et inclura des produits de dépôts de financement (le compte courant islamique, le compte chèque islamique, le compte épargne islamique, le compte d’investissement islamique, l’offre Mourabaha Aqar/Sayara/Tadjhiz ainsi que l’offre Ijara Immobilier et équipements) », selon le document.
Et d’ajouter : « pour assurer une prise en charge de qualité et optimiser la commercialisation progressive des produits et services de la finance islamique, la banque investi dans la création de nouveaux guichets dédiés et la formation d’une équipe pluridisciplinaire de cadres et commerciaux ».
D’ici la fin de l’année, les banques publiques algériennes devraient proposer plusieurs produits financiers islamiques, dont la « murabaha », l’ « ijara » et la « musharakah ». L’initiative entre dans le cadre de la diversification des produits du secteur bancaire, mais également de tirer profit des revenus importants du marché informel, estimés entre 30 et 35 milliards USD selon les statistiques.