Total cherche à céder des participations dans plusieurs champs pétroliers en Angola, rapportent mercredi 4 novembre des sources industrielles. Dans cette optique, la société pourrait lever environ 300 millions de dollars grâce à la vente de sa participation de 20% dans le bloc 14, dans l’offshore angolais.
Ce site comprend les champs de Tombua-Landana, Kuito ainsi qu’un groupe de champs qui composent le projet BBLT. Cette initiative fait partie de la volonté de la société de se concentrer sur ses champs pétroliers et gaziers plus grands et plus rentables en Angola, où elle reste le plus grand opérateur.Interrogé sur cette opération, Total n’a pas souhaité faire de commentaires.Cette cession pourrait augurer une vague plus large de désinvestissements des grandes majors pétrolières présentes dans le pays, ce qui entre en droite ligne avec le processus de désinvestissement des grandes compagnies pétrolières dont BP, Chevron et Exxon Mobil …suite aux effets désastreux du coronavirus. En effet, ces firmes envisagent de vendre des dizaines de milliards d’actifs pétroliers et gaziers dans le monde dans les années à venir pour réduire la dette qui a explosé suite à l’effondrement des prix du pétrole dû au COVID-19.
Selon certains analystes de HSBC, Total vendra environ 200000 b/j de production au cours de la prochaine décennie pour atteindre son objectif de maintenir la production inchangée jusqu’en 2025. Le bloc 14 est situé à une centaine de kilomètres au large de Cabinda, en Angola, et couvre une superficie d’environ 4 094 km2 par des profondeurs d’eau allant de 200 à 1 500 m.
La production sur le bloc 14, qui a débuté en 1999, s’élève actuellement à plus de 160 000 barils de pétrole brut par jour. Le bloc 14 est opéré par Cabinda Gulf Oil Company Limited (31 %) aux cotés des partenaires Total (20 %), Sonangol Pesquisa e Produção, S.A. (20 %), Eni Angola Exploration, B.V. (20 %) et Galp Exploração e Produção Petrolífera, S.A. (9 %).