Le président du Conseil national de transition (CNT) Henri Konan Bédié est en résidence surveillée, tandis que certains dirigeants et militants de l’opposition ont été arrêtés. La situation reste tendue dans le pays tandis que des voix s’élèvent pour appeler au dialogue.
Selon une information émanant du directeur de cabinet du Secrétaire exécutif, Jan Baptiste Kouamé, depuis mardi 3 novembre, « les forces de l’ordre en service commandé ont signifié au président Bédié qu’il était en résidence surveillée. Le personnel de maison a été libéré après contrôle ». La même source rapporte l’arrestation de plusieurs membres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Entre autres, Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif, Ndri Narcisse directeur de cabinet du président Bédié, Me Suy Bi Gohoré, chargé des Affaires juridiques, Me Blessy Chrysostome avocat, Sery Bi N’guessan, secrétaire exécutif chargé des sections, des délégations départementales et communales et Me Damoi Désiré, directrice de la boutique du parti.
Sur la page facebook du PDCI, figurent d’autres noms des personnes arrêtées notamment trois neveux et une nièce du président du CNT (Marcel Bédié, Antoine Bédié, Andy Daniel Bédié, Bombo Alice Bédié). Dans un communiqué publié le mercredi, l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire a condamné les violences électorales et exhorté les autorités compétentes à enquêter sur tous les incidents de violence et à tenir responsables les auteurs et commanditaires.
« Les États-Unis appellent les leaders en Côte d’Ivoire à montrer leur attachement au processus démocratique et à l’Etat de droit… Nous faisons écho à l’appel lancé aux leaders en Côte d’Ivoire par la Mission d’observation des élections de l’Union africaine pour qu’ils renouent le dialogue pour préserver la cohésion sociale… », note Washington.
Aux lendemains de la présidentielle du 31 octobre 2020, le pays est divisé en deux avec d’un côté les partisans du pouvoir et de l’autre, ceux de l’opposition.