Alors que Joe Biden est entrain de s’imposer sur Donald Trump, en devenant le 46 ème président des Etats-Unis d’Amérique, de nombreux investisseurs se sont mis à l’abris de la très politique monnaie fiduciaire en prenant position sur le bitcoin ces dernières semaines. La reine des crypto-monnaies cote à plus de 15 000 dollars, revenant à un plus haut depuis deux ans et poussant nombre d’économistes orthodoxes, accrochés aux vieilles certitudes de la théorie monétaire, à s’interroger sur la valeur et la contrepartie.
En deux semaines, le bitcoin a engrangé plus de 30%, faisant croire à une ascension vers le sommet historique de 20 000 dollars atteint en décembre 2017. Cette nouvelle flambée a commencé le 21 octobre quand le géant des paiements en ligne Paypal a annoncé lancer un service permettant « d’acheter, de conserver et de vendre des cryptomonnaies ». « C’est la validation d’un marché qui était encore relativement incertain il y a quelques années », se félicite Simon Polrot, président de l’Association pour le développement des actifs numériques. Derrière Paypal, Mastercard peaufine aussi sa stratégie, poussant JP Morgan à estimer que le bitcoin, qui ne repose sur aucune contrepartie physique et aucune banque centrale, pourrait concurrencer l’or, en devenant une monnaie alternative. La banque d’affaires américaine avait pourtant estimé il y a deux ans que le bitcoin, monnaie volatile mais très liquide, paratonnerre avérée contre l’inflation, était une « escroquerie ». Mais, c’est connu, en finance, seuls les mauvais investisseurs ne changent pas d’avis.
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