Arrêté dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre 2020, l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan du Front Populaire Ivoirien (FPI), jusque-là gardé au secret, sera présenté devant un juge ce lundi 9 novembre d’après une source proche du dossier.
Selon les informations, le porte-parole de la plateforme circonstancielle de l’opposition qui demandait le retrait de la candidature du président Alassane Ouattara sera probablement déféré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) où se trouve déjà Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié.
Recherché depuis quelques jours par les autorités ivoiriennes pour leur rôle dans la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT), l’ancien premier ministre Affi Nguessan et quelques autres figures de l’opposition sont poursuivis pour plusieurs charges selon le procureur de la République, Adou Richard, qui était en conférence de presse le 6 novembre : actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité de l’État, meurtres, vol et vol en réunion avec violence portant sur du matériel électoral et divers autres biens, destruction volontaire de biens immeubles appartenant à une personne morale de droit public et de biens meubles (matériel électoral), incendie et destruction de véhicules appartenant à autrui, incendie volontaire de moyen de transport public de personnes, de biens immeubles ainsi que de divers autres biens appartenant à autrui et pillage de marchandises et de propriétés immobilières.
En rappel, l’opposition avait lancé un mot d’ordre de désobéissance civile à l’approche du scrutin du 31 octobre 2020, et a appelé ses partisans à empêcher sa tenue. Une élection dont les résultats provisoires donnant Alassane Ouattara gagnant ont été confirmés ce lundi par le conseil constitutionnel, ouvrant ainsi la voie au troisième mandat de l’ancien cadre de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).