Evacué depuis le 28 octobre 2020 à Cologne (Allemagne), à bord d’un avion médicalisé français, le président algérien a tenu à rassurer ses compatriotes, anxieux sur son état de santé, « en constante amélioration » selon les canaux officiels, et pas encore édifiés sur la date réelle de son retour au pays.
Le chef de l’Etat souffrirait du Covid-19 même si, officiellement, les raisons de l’évacuation étaient dues à des « examens approfondis ». Agé de 74 ans, le chef de l’Etat n’a pas pu participer au référendum sur la nouvelle constitution, lequel a vu le oui l’emporter avec 68,8% dans un contexte d’abstention record. Seuls 23,7% des algériens ont participé tenu le 1er novembre (date anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne, en 1954) pour faire face au mouvement de contestation populaire « Hirak » qui réclame la fin du « système ».
Dans ce contexte tendu, le président Abdelmadjid Tebboune a adressé «ses vifs remerciements au peuple pour l’intérêt qu’il porte à l’évolution de son état de santé et pour son union autour de son président», ajoutant «apprécie (r) hautement les prières et les voeux sincères de prompt rétablissement». Dès son retour dont la date n’est pas encore fixée, le président algérien devra se livrer à une fine lecture du résultat référendaire qui a montré l’immense défiance de ses compatriotes vis-à-vis de la chose politique et, de l’autre côté, s’attaquer aux déficits économiques tout en refusant de contracter à une dette auprès des bailleurs de fonds classiques. Selon le Fonds Monétaire International, le PIB du pays devrait chuter de 5.5% et le déficit commercial s’aggraver de -17%.