A peine l’information sur le succès du vaccin covid-19 annoncée que Albert Bourla, le patron de Pfizer, partenaire de BioNtech dans le projet, revend ses actions pour 5,6 millions de dollars. De l’argent immoral ? Peut être mais rien d’illégal en tout cas. Le communiqué sanctionnant la découverte du vaccin ayant été publié comme il se doit, à travers tous les canaux requis, il n’y a plus à priori de délits d’initiés. En revanche, l’image des Big Pharma continue de se dégrader auprès du grand public, qui lui reproche de faire du beurre sur la pandémie.
De même, plusieurs responsables de Moderna ont vendu pour plus d’une centaine de millions de dollars d’actions au moment où leur médicament a été préféré à la chloroquine par l’administration américaine. Le soutien du gouvernement américain qui s’est engagé à lui verser jusqu’à 2,5 milliards de dollars si son vaccin était validé a fait flamber le titre, de 19 dollars en début d’année à 90 dollars actuellement.
Le patron de Novavax a pour sa part vendu 4,2 millions de dollars d’actions le 18 août, un peu plus d’un mois après l’annonce d’un financement public de 1,6 milliard de dollars. L’organisation de défense des contribuables Accountable US a calculé qu’entre le début de l’opération américaine de coordination du développement des vaccins, le 15 mai, et le 31 août, les dirigeants de cinq compagnies pharmaceutiques avaient encaissé plus de 145 millions de dollars en vendant leurs actions.