Les autorités mauritaniennes maintiennent la convention de pêche de 100 millions USD qui les lie à la société chinoise Poly Hondone Pelagic FysherY Co en dépit du fait qu’elle ait été dénoncée comme étant illégale par la Commission d’enquête parlementaire sur la gouvernance de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la Mauritanie de 2008 à 2019.
Des pressions de la part de la Chine seraient-elles à l’origine du maintien de la convention signée dans la plus grande opacité et qui est entrée en vigueur en 2010 pour une durée de 25 ans ? En tous cas, on a vu l’ambassade de Chine à Nouakchott défendre Poly Hondone publiquement et vanter les mérites de la convention.
La convention en question prévoit un investissement de 100 millions USD de la part de Poly Hondone pour la construction d’une usine de transformation de poissons de 25 000 et 40 000 tonnes par an, générant 1 000 à 2 500 emplois en contrepartie de licences de pêches délivrées par la Mauritanie. En sus d’être illégale, cette convention accuse des retards dans l’exécution de ses clauses et ouvre la voie au pillage des ressources halieutiques, dit en substance le rapport de la Commission d’enquête parlementaire.
Mais apparemment, les autorités mauritaniennes n’en ont cure. Actuellement, elles sont en négociations avec les Chinois juste pour renouveler le protocole d’accord qui lie les deux parties et qui est renouvelable tous les 5 ans. Les remarques de la Commission d’enquête parlementaire sur la convention de pêche de 100 millions USD appartiennent donc à l’histoire ancienne.