L’ancien premier ministre guinéen, Kabiné Komara, devrait conduire la mission d’observation de la CEDEAO aux élections présidentielles du Burkina Faso prévues le 22 novembre sous forme d’un double scrutin, présidentiel et législatif.
Les burkinabé sont en effet appelés à élire en effet 127 députés et à reconduire ou non le président Roch Marc Christian Kaboré qui fait face à 12 autres candidats dans sa course à un second mandat. Le bilan du président sortant est attaqué sur l’économie et la sécurité, deux domaines dans lequel la population (23 millions) attend des progrès tangibles.
Le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo, candidat de l’ancien parti au pouvoir sous l’ex-président Blaise Compaoré, et Kadré Desiré Ouédraogo, ancien premier ministre de Blaise Compaoré, forment le trio des potentiels adversaires de l’actuel président en cas de second tour. La grande inconnue et attraction reste l’ancien premier ministre sous la transition, le général Yacouba Isaac Zida, en exil au Canada.
Homme d’expérience au long cours, choisi pour sa «connaissance avérée de la région et sa mémoire institutionnelle », selon les termes d’un courrier signé par Jean-Claude Brou, le président de la Commission de la CEDEAO, le Guinéen Kabiné Komara aurait posé comme condition préalable, rapporte Guinéenews, un consensus global entre l’opposition et le pouvoir autour d’un certain nombre de points dont le fichier électoral. Il faut dire que des experts de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) ont estimé mercredi, après une semaine d’audit, que ledit fichier électoral était «fiable» pour des «élections en confiance».
Ce sera la cinquième mission du genre pour celui qui fut aussi, entre autres, Haut Commissaire de l’Organisation de la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).