La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a mobilisé 3,8 milliards d’euro lors de la rencontre avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux. Une enveloppe destinée au financement de onze programmes intégrateurs devant booster le développement dans cette partie du continent.
La délégation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a participé les 17 et 18 novembre 2020 à la table ronde des investisseurs dans la capitale française est rentrée au bercail la besace pleine. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de la cagnotte engrangée devant les partenaires bilatéraux et multilatéraux, puisque la CEMAC qui tablait au départ sur une enveloppe de 3,4 milliards d’euro, soit 2 230 milliards de FCFA, a pu finalement collecter 3,8 milliards d’euro, soit, 2 492,6 milliards de FCFA.
Des fonds qui constituent une véritable bouffée d’oxygène pour la réalisation de onze projets dits intégrateurs dans les six pays membres sur la période 2021-2025. Les instances communautaires disposaient déjà de 596,74 millions d’euros (environ 392 milliards de FCA) qui représentent leur quotte part ce qui représente à peine 14,65% du budget prévisionnel ont de quoi s’estimer heureuses d’autant que cette rencontre intervient dans un contexte économique difficile renforcé par la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus.
Pour le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la (PREF-CEMAC) l’objectif recherché est d’investir dans les infrastructures du développement et de contribuer à la paix, à la stabilité, à l’harmonie des peuples, ce qui permettrait d’attendre l’émergence économique souhaitée. Le choix des onze projets intégrateurs prioritaires pour découle de leur haut degré de maturité et de préparation. Alignés avec les agendas 2030-2053 de l’Union Africaine et les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, leur réalisation permettra d’accélérer l’intégration physique et commerciale de la région. Ils sont pleinement
Selon des sources proches du dossier, ces financements sont constitués de prêts à taux concessionnels, des prêts et dons. L’on note aussi la participation des investisseurs privés à travers le Partenariat public-privé (PPP) adopté pour la réalisation de certains projets de même qu’y figure également, la finance islamique. Au-delà des atermoiements politiques, l’Afrique centrale est qui présentée comme la région la moins intégrée doit également ce retard à l’insuffisance criarde des infrastructures.
Les 11 projets intégrateurs de la CEMAC
– Construction d’un pont sur le fleuve Ntem et facilitation du transport, et de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun et la Guinée Équatoriale
– Construction de la voie express Lolabe-Campo (40 km) entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale
– Construction de la route Ndende-Doussala (144 km) entre le Gabon et le Congo
– Construction de la route Kogo-Akurenam (Sud-Est Guinée Equatoriale – Gabon)
– Corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena (Congo/ RCA/ Tchad)
– Aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun/ Congo/ Gabon/ RCA)
– Interconnexion des réseaux électriques (Cameroun – Tchad)
– Interconnexion du Cameroun avec les pays de la CEMAC par la fibre optique
– Construction du port sec de Beloko (Corridor Douala – Bangui)
– Construction du port sec de Dolisie (Corridor Gabon – Congo)
– Université inter-Etats (Cameroun – Congo)