En RD Congo, les agents et cadres de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) dont le conseil d’État s’est opposé à la dissolution décidée par la Banque centrale (BCC), ont déposé jeudi 19 novembre à la présidence de la République, un mémorandum réclamant l’implication du président Félix Tshisekedi en ce qui concerne leur sort.
Ce mémorandum a été déposé à l’issue d’une marche organisée dans les rues de Kinshasa. « Nous sommes surpris que la Banque centrale ait pu tuer la BIAC. Cette banque a désigné un cabinet d’experts pour son achèvement. Un mois après, nous avons vu le communiqué du conseil d’État suspendant la décision de la Banque centrale. Nous demandons au liquidateur de ne plus fréquenter nos installations jusqu’à ce qu’on trouve une solution définitive du Conseil d’État», a expliqué Matthieu Theba, président de la délégation syndicale, à l’issue de la marche de protestation.
« Nous sollicitons l’implication du chef de l’État en tant que père de la Nation et garant du bon fonctionnement des institutions pour une décision prenant en compte le payement du décompte final des agents dans le meilleur délai, et l’élaboration d’un plan social pour l’ensemble du personnel en vue de sa réaffectation dans d’autres structures de l’État. Au cas contraire, nous allons continuer à interroger la rue », a-t-il ajouté.
Placée sous gestion du comité d’administration provisoire de la Banque centrale du Congo (BCC) en mai 2016, la BIAC a été déclarée en « liquidation forcée » suivant un avis signé le 9 octobre 2020 par le régulateur, « conformément aux dispositions (…) relatives à l’activité et au contrôle des établissements de crédit ». À cet effet, un groupement avait d’ailleurs été nommé « liquidateur ». Mais quelques semaines plus tard, le conseil d’État s’est opposé à cette décision, ordonnant ainsi sa suspension le 10 novembre 2020.