Discours de Nasrallah Belkhayate président de la fondation Trophée de l’africanité à l’occasion de la journée « Icesco » de l’Afrique organisée le lundi 23 Novembre à Rabat.
Excellences, honorables invités, Mesdames, Messieurs,
Je remercie toute l’équipe de l’ICESCO, et tout particulièrement son directeur général , le Docteur Salim Imalik ainsi que Madame Zineb Iraqi , cheffe du SG, de nous accueillir en ce lieu historique de partage culturel et de mémoire. L’événement qui nous réunit ce soir, est celui de la première conférence de «la journée de l’ICESCO» . Elle est consacré aux «perspectives et aux potentialités du continent africain «et s’inscrit dans la perspective d’une coopération Sud Sud: la contribution du Maroc et des Marocains à ce partenariat sera au cœur de cet échange.
En effet, pour réussir l’entrée de l’Afrique sur la scène internationale, il lui faut , à mon sens, accepter l’ouverture au monde tout en affirmant ses identités ancrées dans la terre et la spiritualité africaines. Le moment est venu pour les hommes d’Afrique, de promouvoir les échanges en facilitant la libre circulation des personnes et des biens sur tout le continent. Nous rencontrer pour mieux nous connaître et nous respecter, permettra de nouer des solidarités à l’image de celles de un village africain et de travailler ensemble dans une même direction. Ainsi s’élèvera l’esprit de l’Africanité! J’attire votre attention sur la priorité de la commémoration de la solidarité maroco-africaine, inscrite dans le cadre de la vision de S.M. le Roi Mohammed VI de la coopération Sud-Sud.
Ce projet ambitieux porté par le Souverain pour le développement global du continent, comme fut porté le projet de libération et d’unification des pays africains par le regretté S.M. Mohammed V et son Prince héritier et successeur, feu S.M. Hassan II. L’Afrique a le devoir avant tout de se rappeler de son passé, de perpétuer la réalité de sa propre mémoire collective, de cultiver sa reconnaissance pour cette inoubliable lutte maroco-africaine pour la libération de l ‘homme africain qui ne doit plus être exclusivement réservée aux intellectuels africains, mais bien à chaque citoyen africain.
SM le Roi Feu Hassan II, qui tenait à cœur la liberté des peuples, a tendu la main à de nombreux mouvements de libération, à leur tête la révolution algérienne, et les mouvements des pays africains sous l’occupation portugaise (Angola, Mozambique, Cap Vert, et Guinée-Bissau), dont les combattants n’ont pas trouvé une aide étrangère. Le Maroc a assisté le mouvement de libération de l’Afrique du Sud durant l’Apartheid ce que Mandela n’a pas manqué de soulligner aux yeux du monde entier lors de son discours d’investiture . » Ces efforts sincères en faveur des peuples africains, avait dit Sa Majesté Mohammed VI lors du 68 iéme anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, furent couronnés en 1961 par la tenue de la Conférence de Casablanca, qui posa les premiers jalons pour l’avènement, en 1963, de l’Organisation de l’Unité Africaine.
Ainsi, l’engagement du Maroc à défendre les Causes et les intérêts de l’Afrique ne date pas d’aujourd’hui. C’est plutôt une orientation immuable que Nous avons héritée de Nos Ancêtres, et que Nous persévérons à conforter avec assurance et fierté. » La Fondation de l’Africanité pour sa part s’est focalisée en ces temps de pandémie, sur les moyens de transmettre du savoir-faire qui pourra permettre à la jeunesse africaine de gagner avec dignité et fierté sa vie à distance.
En un mot, dynamiser et encourager le télétravail pour à la fois combattre l’immigration et le problème de l’emploi lié au Covid. Pour cela, nous bâtissons aujourd’hui une plateforme en ligne qui se propose d’ offrir gratuitement aux jeunes et moins jeunes du Vieux Continent de nouvelles idées , une série de vidéos, de livres pour les libérer du poids du joug du confinement et les inciter à se former en autodidacte sur divers métiers et activités qu’ils seront en mesure d’exercer à partir de leur pays natal ou ailleurs. Le jeune africain a soif de connaissance. Le jeune africain veut réussir et aider sa famille. Le jeune africain a la foi qu’il faut pour mériter qu’on lui tende la main aujourd’hui. Notre message, honorables invités, n’a pas besoin d’un long discours : Désormais l’Afrique n’aura plus besoin de traverser les mers. Grâce à Internet, grâce à vous c’est le reste du monde qui viendra à elle. Un message clair et qui nous parle tous. Mettons-nous à l’œuvre. C’est un nouveau jour qui se lève aujourd’hui sur notre Afrique ici au siége de l’ ISESCO ! Je vous remercie.