Le président Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a été réélu dés le premier tour avec 57, 87% des suffrages exprimés. Ainsi, les débats ont été pliés en un seul tour KO, devenu une norme démocratique africaine. “Le WIN VOUKA ou le TAKO KELE s’est donc réalisé conformément à nos prévisions.”, a réagi Simon Compaoré, le président du MPP dans un communiqué lu suite à l’annonce des résultats présidentiels et en attente de ceux des législatives.
Derrière le président sortant,
Eddie Komboïgo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) parti de l’ancien président Blaise Compaoré, est classé 2e avec 15,48% confirmant un élan nostalgique réel mais circonscrit envers l’ancien régime.
Arrêté en 2015 après le putsch, incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) pour sa présumée implication, libéré après quatre mois et demi de détention et totalement blanchi en décembre 2017, Eddie Kamboïgo a fait éclipser de vieux renards de la politique.
Quant à Zephirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le changement (UPC
il doit, avec 12,46 % des voix, loin des 29,65% obtenus en 2015, faire sien cet adage qui veut dire qu’en politique on ne peut pas être et avoir été.
Ces résultats provisoires de la CENI confirment donc, en attendant la confirmation de la Cour Suprême, la suprématie du président sortant, qui a su renouveler son bail dans un contexte économique et sécuritaire discutable.