Le projet de loi de finance 2021 en examen à l’assemblée nationale s’équilibre en recettes et en dépenses à 4865 milliards de FCFA soit environ 8,8 milliards de dollars. Il prévoit une hausse de 400 milliards indépendamment de la crise sanitaire liée au Coronavirus qui impacte sur les activités.
Le projet déposé sur table du parlement par le gouvernement est plutôt ambitieux, au regard de l’environnement économique difficile, renforcé par la pandémie du COVID-19. Malgré ce contexte défavorable, il est certainement question pour les dirigeants de rester positif, en vue des atteintes des objectifs du septennat des « grandes opportunités ».
Toutefois, l’on peut se demander les raisons qui peuvent expliquer cette tendance haussière, lorsqu’on sait que pour l’exercice budgétaire 2020, la loi de finance initialement votée et promulguée par le chef de l’Etat s’élevait à 4951 milliards avant de s’établir finalement à 4409 milliards, soit une décote de 11% en valeur absolue et 542 milliards en valeur relative. Une révision à la baisse de l’enveloppe budgétaire due à la pandémie du COVID-19 avait indiqué le gouvernement.
Une situation qui a amené le Cameroun à solliciter l’intervention des bailleurs de fonds, en l’occurrence, le FMI (Fonds monétaire international) à travers la Facilité de crédit rapide (FCR) qui a approuvé un décaissement de 382 millions d’euro (environ 196 milliards de FCFA) en faveur du Cameroun pour faire face aux répercussions du Coronavirus.
Ce projet de loi de finance présenté par le Premier ministre Joseph Dion Ngute devant la représentation nationale le 25 novembre 2020, passe en revue, tous les secteurs de la vie nationale. Il met cependant un accent sur des secteurs sociaux à l’instar de l’éducation et la santé, mais aussi les infrastructures, l’énergie, les transports ainsi que la décentralisation pour donner plus d’autonomie aux régions.