Intervenant mercredi 25 novembre devant les membres de la Commission des Finances de la première chambre du parlement, Abdelatif Jouahri, le Wali de Bank Al Maghrib, a pendant 4 heures chrono, fait un exposé sur la situation macroéconomique du pays, livrant au passage une série de messages dont des piques au secteur privé, appelé « à se réveiller » et à cesser d’être un « mur de lamentations ».
Le gouverneur de la banque centrale du Maroc, un tantinet pessimiste, n’entrevoit pas la relance avant 2023, un délai trop long pour le secteur économique, asphyxié par l’ampleur de la crise. Depuis le début de la pandémie, en mars dernier, le Maroc a perdu 580 000 emplois. Le taux de chômage dépasse les 12%. Côté macroéconomique, le déficit budgétaire atteint désormais 7,9% contre 4,1% en 2019. Quant à la dette publique, elle culmine à 76% du PIB contre 65% en 2019.
Reste à résoudre l’équation du secteur bancaire confronté à la hausse des impayés et leurs corollaires que sont l’augmentation des provisions et la dégradation de la qualité des actifs bancaires. La crise est profonde. Selon Fitch Ratings, les provisions pour dépréciation des prêts constituées par les établissements bancaire ont, durant le premier semestre 2020, consommé plus de 63% de leur résultat opérationnel.
Un commentaire
J’aime bien une banque libre qui ne dépend pas des aleas externes.