James Wolfensohn, décédé mercredi à 86 ans, avait «mis l’accent sur la réduction de la pauvreté». Président de la Banque Mondiale entre 1995 et 2005, a repensé l’engagement de la Banque à réduire la pauvreté, à investir dans le développement durable et à promouvoir la justice sociale à l’échelle mondiale, souligne la Banque Mondiale dans un communiqué.
Sous sa houlette, en 1996, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) avaient lancé l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), le premier programme global de réduction de la dette.
Avec James Wolfensohn , la Banque mondiale «a mis davantage l’accent sur la réduction de la pauvreté et redoublé d’efforts pour lutter contre la corruption, donner la parole aux pauvres et amplifier l’impact des investissements en matière de développement», a souligné David Malpass, l’actuel patron de la Banque mondiale dans un communiqué. Le personnel de la Banque lui vouait «une grande admiration» et «un grand respect», a-t-il ajouté.
«Ses réalisations sont légendaires, tout comme son héritage», a réagi la patronne du FMI Kristalina Georgieva, ancienne numéro 2 de la Banque, citant notamment la scolarisation des filles, les efforts pour la lutte contre le VIH/sida, la promotion de l’environnement.
Au cours de ses dix années à la présidence, James Wolfensohn s’était rendu dans plus de 120 pays, «souvent accompagné» de sa femme Elaine, elle-même décédée en août, «pour mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les pays membres», a souligné l’institution.
Né le 1er décembre 1933 à Sydney, en Australie, James Wolfensohn avait établi sa carrière en tant que banquier d’investissement international. Il était un vétéran de la Royal Australian Air Force et membre de l’équipe olympique d’escrime australienne de 1956, a précisé The Institute for Advanced Study. Formé à l’Université de Sydney, il avait ensuite travaillé comme avocat dans un cabinet d’avocats australien avant d’obtenir un MBA de la prestigieuse université américaine Harvard en 1959.