Une trentaine de manifestants réclamant un devoir de vérité et de justice sur les exactions commises en Mauritanie durant les années de braise (1989/1991) a été interpellée ce 28 novembre 2020, date de la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance du pays.
Ces manifestants réclamaient un devoir de vérité et de justice sur les déportations massives de Noirs Mauritaniens au Sénégal et au Mali voisin en 1989 et sur l’épuration ethnique au sein de l’armée durant les années de braise.
La date du 28 novembre reste entachée par la pendaison de 28 militaires Negro-Mauritaniens par leurs frères d’armes dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990.
L’ancien président Sidi Cheikh Abdellahi – élu démocratiquement en 2007 – avait amorcé un processus qui, à terme, devait apporter une solution à la question de déportés et aider de façon générale à dépasser le problème des exactions commises à l’encontre de Noirs entre 1989 et 1991 tous issus de la composante Hal Pulaaren. Mais Sidi (décédé il y a tout juste six jours) n’aura pas le temps d’aller jusqu’au bout de son projet puisqu’il sera déposé en août 2008 par Mohamed Ould Abdel Aziz, conseillé par les tenants de l’arabité exclusive de la Mauritanie.
Par la suite, les régimes qui vont se succéder – le régime d’Aziz et celui de Ghazouani qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau – laisseront l’impression de vouloir occulter la question des exactions plutôt que d’y apporter une solution.