La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a officiellement lancé aujourd’hui au Caire les opérations de « MANSA », un référentiel panafricain de diligence raisonnable pour les institutions financières, les entreprises et les PME, développé pour faire face au risque perçu de faire des affaires en Afrique et avec Africains. MANSA est une source unique de données primaires requises pour les contrôles de vigilance client (CDD) et Know Your Customer (KYC) sur les entités africaines, y compris les institutions financières, les entreprises et les PME, conformément aux meilleures pratiques.
La plate-forme servira également à relever les principaux défis liés au commerce auxquels le continent est confronté, notamment le manque d’informations sur le marché, le coût élevé des affaires en Afrique et la découverte de contreparties africaines. Le lancement des opérations MANSA a été annoncé lors d’un événement virtuel organisé par Afreximbank sous forme d’une table ronde impliquant le Prof. Benedict Oramah, président d’Afreximbank; Ade Ayeyemi, PDG du groupe Ecobank; Stefan Nalletamby, directeur – Département du développement du secteur financier à la Banque africaine de développement; Dr. Naglaa Nozahie, Conseiller du Gouverneur, Affaires Africaines, Banque centrale d’Égypte et Ing. Mansur Ahmed, président, Association des fabricants du Nigéria.
S’exprimant lors de l’événement, le professeur Benedict Oramah a déclaré: « À l’échelle mondiale, les régulateurs durcissent leur position ainsi que la sévérité de leurs sanctions en cas de non-respect des règles de conformité en matière de diligence raisonnable à la clientèle instituées pour prévenir divers crimes financiers et activités connexes. Cela a considérablement augmenté le coût et la complexité de la satisfaction des exigences de la diligence raisonnable et de Connaître votre client. Nous avons créé MANSA comme solution à l’impact négatif sur l’Afrique, comme la réduction des risques, le retrait des relations de correspondant bancaire et la réduction des financements commerciaux et des flux financiers d’investissement vers l’Afrique. Dans un continent fragmenté de 55 pays qui ont à peine échangé entre eux depuis qu’ils sont devenus des colonies, le MANSA offre une opportunité de commencer à abaisser les frontières et de soutenir la réalisation des objectifs de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf). La plate-forme porte le nom de Mansa Musa, l’empereur de l’Empire malien dans les années 1300, qui était responsable de l’ouverture du commerce à travers l’Afrique et qui serait la seule personne à contrôler le flux d’or entre l’Afrique et la Méditerranée. Dans cette phase initiale de mise en œuvre, MANSA est désormais ouvert aux entreprises africaines pour intégrer leurs profils d’entreprise au référentiel. À l’issue d’un processus d’intégration et de validation conforme aux exigences de conformité de la Plateforme, les entités africaines verront leurs profils répertoriés et mis à la disposition des utilisateurs du référentiel ».