Le Différentiel de revenu décent (Drd) admis par la Côte d’Ivoire et le Ghana, pour garantir un revenu décent aux producteurs de la filière cacao, sera maintenu et ne saurait obéir à des décisions extérieures. C’est en quelques sortes l’intransigeance affichée par le Conseil café-cacao de la Côte d’Ivoire et Ghana cocoa board, les deux grands producteurs mondiaux de cacao, suite à la déclaration d’Abidjan.
Cette décision inscrite dans la « Déclaration d’Abidjan » qui exige le montant de 400 USD la tonne de Drd et qui semble mal appréciée par certains industriels du chocolat, sera accompagnée d’une autre mesure relative à l’implantation au Ghana du siège de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire et Ghana.
Au sortir d’une récente rencontre entre les deux grands producteurs à Accra, courant novembre, les deux pays ont réfléchi sur la mise en place d’un mécanisme capable de renforcer la politique commerciale du cacao et à institutionnaliser sur toutes ces formes le Drd. Le directeur général du Conseil du café-cacao, Koné Brahima Yves, et son homologue Joseph Boahen Aidoo de Ghana cocoa board, ont par ailleurs noté avec satisfaction l’augmentation des prix aux producteurs dans les deux pays, de manière adéquate. « La totalité du Drd a été versée directement aux producteurs de cacao », lit-on dans un communiqué diffusé ce week-end.
Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire est premier producteur de cacao avec un taux 40%. Elle représente avec le Ghana, 60% de l’offre globale.