Malgré les séances de sensibilisation, l’orpaillage clandestin a pignon sur rue dans certaines localités du nord de la Côte d’Ivoire. Une activité qui encourt de nombreux risques, comme le cas du site de Loho (forêt classée) dans le département de Niakara qui a enregistré ce week-end, la mort de six orpailleurs clandestins suite à un éboulement.
Enfouies à une dizaine de mètres sous la terre, les victimes sont mortes asphyxiées. Elles sont toutes originaires d’un pays voisin, selon la brigade de recherche qui a procédé au retrait des corps sans vie.
En dépit des actions menées par des organismes internationaux dont l’Union européenne qui avaient lancé le projet « Or juste » pour permettre aux exploitants illégaux de se formaliser, le message ne semble pas bien passé. Or, cette activité illégale a fait perdre près de 479,22 milliards de F CFA (soit environ 958 millions USD) à l’Etat entre 2006 et 2016 selon les données du ministère des Mines. Le Programme national de rationalisation de l’orpaillage, mis en place en 2014 pour identifier et démanteler tous les sites illégaux trottine face à la montée en puissance de cette activité qui génère toutefois des revenus pour les orpailleurs.