Les félicitations du président français Emmanuel Macron à son homologue guinéen Alpha Condé ne sont pas assorties de la classique “pour votre brillante réélection” que les têtes élues de ce monde s’envoient mutuellement en de pareilles circonstances. Bien au contraire, l’Elysée dans une missive datée du 30 novembre 2020, transmet des “vœux de succès” au président guinéen à la suite de la “confirmation de la réélection par le conseil constitutionnel”.
Et le président français de dire qu’il mesure les attentes du peuple guinéen, évoquant le redressement économique et la réconciliation nationale, “après les violences, les divisions et les interrogations qui ont émaillé ces élections”. Et Macron d’appeler à son homologue de répondre à ces défis dans un “esprit de dialogue, de consensus et dans le respect de l’Etat de droit”.
La déclaration du président Macron intervient dix jours après de vertes critiques envers Alpha Condé qu’il reprochait d’avoir modifié la constitution pour se représenter. Ces félicitations tardives et réservées ôtent en tout cas la France dans une intenable position contradictoire entre l’ivoirien Alassane Ouattara, chaleureusement félicité et son homologue guinéen réélu, il est vrai, dans un climat de contestations et d’accusations de fraudes massives par l’opposition.