La pandémie du coronavirus a entraîné la perte d’au moins 500.000 emplois sur le marché du travail algérien, selon Mohamed Cherif Belmihoub, ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la Prospective.
S’exprimant mardi 1er décembre sur une radio locale, le ministre délégué a soutenu que le chômage est sorti victorieux de la crise sanitaire en Algérie. Même si les chiffres ne sont pas officiels, souligne-t-il, les pertes sont estimées au minimum à 500.000 postes dans différents secteurs.
« Évidemment, les causes sont liées au confinement qui a porté un sacré coup à l’activité économique du pays », a expliqué le responsable, ajoutant que « les secteurs les plus touchés sont ceux du tourisme, du commerce et du Bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH) ». Ces derniers sont durement affectés par la crise qui a eu des conséquences néfastes sur le chômage de masse.
En outre, le ministre a révélé que le gouvernement va procéder au lancement d’une enquête nationale pour s’enquérir de la situation exacte des ménages et des entreprises. Les résultats de ces travaux sont attendus en janvier 2021.
Cette enquête, organisée de concert avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UN-CEA), se fera sur un échantillon de 15.000 ménages et 15.000 entreprises. Elle devra permettre d’évaluer l’impact réel de la crise sanitaire sur l’emploi du pays.
Depuis son apparition, la Covid-19 a fait des ravages sur le marché de l’emploi en Algérie. Selon les statistiques officielles, le taux de chômage a dépassé la barre des 14% au cours du 3e trimestre de 2020.