L’indice de la volatilité (Volatility Index ou VIX) de Wall Street est revenu à son niveau de février, soit avant que la maladie à coronavirus ne soit déclarée pandémie mondiale par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). La jauge de la peur ou du stress, basée sur la volatilité de l’indice S&P 500 de 500 valeurs vedettes aux États-Unis, est tombée brièvement en dessous de la ligne des 20 points vendredi dernier avant de valser en début de semaine pour se stabiliser à 22,5 points, le mercredi 2 décembre.
Cette tendance à la baisse de l’indice de volatilité coïncide entre autres avec l’annonce des vaccins efficaces contre le Covid-19 par Pfizer-BioNTech et Moderna, mais aussi à la défaite de Donald Trump dans sa bataille acharnée pour rester quatre ans de plus à la Maison Blanche. John Williams de la Fed souhaiterait voir le VIX retomber de 22,5 vers 10 comme en début d’année.
Le 17 mars 2020, l’indice de la peur avait connu une hausse de 35% pour atteindre un niveau élevé de 84,8 mais sans battre le record (89 points), atteint à la chute de Lehman Brothers, le 15 octobre 2008. Le niveau du 17 mars traduisait l’angoisse des places financières face à la pandémie. Et si cette mesure des écarts des valeurs par rapport à leurs moyennes historiques constituaient, au delà des effets moutonniers, du trading algorithmique, des ordres de vente indexés sur la volatilité, des débouclages de positions, la véritable définition (la seule?) de la peur, de la nervosité et de l’angoisse de l’homme moderne, détenteur d’un compte titres ?