La publication de la liste des 121 membres du conseil national de la transition le 3 décembre 2020 entrainent moult réactions. La « désolidarisation » des membres de la coordination des mouvements de l’Azawad pourrait porter préjudice à ce processus.
« La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) apprend avec une grande surprise la décision des Autorités de Transition par laquelle elles arrêtent la répartition des sièges au sein du CNT suivant l’absurde concept du fait accompli et ceci en dépit des engagements consensuels pris entre parties », a souligné son porte-parole Almou AG Mohamed dans un communiqué publié vendredi.
Joint par Financial Afrik, un haut cadre de la jointe malienne a indiqué que « des discutions sont en cours pour ramener les groupes armés dans la case. Nous sommes le Mali, nous voulons la paix et nous allons nous battre pour faire venir tout le monde dans la famille, le Mali. Les mouvements signataires sont Malien et nous allons faire ce Mali ensemble, dans la paix et dans cohésion, le tout dans l’optique d’avoir une réconciliation nationale afin d’aller vers un mali émergent ».
Toutefois, la CMA est au désespoir de constater que « ces louables efforts pour construire la confiance et la paix se heurtent déjà aux jeux habituels de manœuvres dilatoires et de volte-face de la part des autorités en charge de la Transition ». Fort de ce constat, les groupes armés de la CMA déclarent ne point pouvoir évoluer dans un environnement animé par des acteurs très peu respectueux de leurs engagements. En conséquence et au vu du quota insignifiant qui lui a été alloué au sein du CNT malgré tous les gages précédemment obtenus se voit « obligée de surseoir purement et simplement sa participation au processus de mise en place du CNT et ce jusqu’au rétablissement de la confiance et du compromis ». La CMA rappelle cependant qu’elle reste profondément attachée à une mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger dans un délai limité.