Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire, enjoint le secteur de l’assurance à geler les primes des hôteliers et des restaurateurs sous peine, argue-t-il, de « nouvelles taxes ». Il s’agit d’un chantage d’Etat dénoncent les acteurs de l’assurance, qui ont contribué depuis le mois de mars à hauteur de 400 millions d’euros dans le fonds de soutien aux PME.
Au total, les mesures individuelles et collectives des compagnies représentent 3,8 milliards d’euros d’engagements.
« Il est scandaleux d’avoir à subir un tel chantage », s’est insurgé Jacques de Peretti, président directeur général d’Axa France, dans un entretien au Parisien, publié samedi soir sur le site internet du journal. L’argentier français menace de faire voter un amendement par le Sénat demandant une « contribution exceptionnelle » du secteur de l’assurance sous forme d’une contribution de 2% sur les primes des assurances dommages. Selon la profession, une telle mesure coûterait 1,2 milliards d’euros aux compagnies d’assurance qui devront la répercuter, au bout de la chaîne, sur leurs assurés.
Le secteur se voit régulièrement pointé du doigt à cause des pertes d’exploitation non couvertes par de nombreuses polices. Plusieurs plaintes y afférentes sont déposées contre les compagnies d’assurance devant les tribunaux français.