En RD Congo, les mesures annoncées dimanche 6 décembre par le président Félix Tshisekedi ont fait apparaître une divergence cde vue au sein de la classe politique. Le président venait d’annoncer la nomination d’un Informateur chargé d’identifier une nouvelle majorité afin de mettre fin aux blocages entre sa plateforme politique et le FCC de son prédécesseur Joseph Kabila.
Les différents acteurs de la classe politique congolaise n’ont pas tardé à émettre leur avis sur la nouvelle position adoptée par le président Félix Tsisekedi. Ce dernier a annoncé, dans un discours le 6 décembre 2020, la nomination d’un Informateur chargé d’identifier une nouvelle majorité afin de mettre fin aux blocages entre sa plateforme politique et le Front Commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila.
« Le Mouvement de libération du Congo partage les préoccupations exprimées lors des consultations telles que déclinées par le président de la République, partant de la paix et la sécurité en passant par le renforcement de la démocratie et l’État de droit, la crédibilisation du processus électoral, l’indépendance et la bonne administration de la justice, l’amélioration des finances publiques et du climat des affaires, la planification du développement et construction de nos infrastructures, l’emploi des jeunes, la promotion de l’émergence d’un Congolais nouveau jusqu’à la promotion des droits de la femme », salue l’ancien vice-président de la RDC et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba. En effet, son parti , dans un communiqué publié ce lundi, a indiqué qu’il « considère ces préoccupations essentielles comme faisant partie des réformes indispensables et urgentes, prélude d’un Congo nouveau ».
De l’avis de Moïse Katumbi, leader de l’Ensemble pour la République, « le président de la République vient d’apporter une réponse claire et précise aux attentes du peuple congolais ». Saluant le « courage » et la « lucidité » de Félix Tshisekedi, Katumbi « appuie sa volonté de placer la population au cœur de ses préoccupations et de chercher les voies et moyens de répondre à ses besoins ».
Dissonance
Pour sa part, l’ancien premier ministre Adolphe Muzito et leader de Nouvel An, fait remarquer au président Tshisekedi qu’ « on nomme un informateur quand il n’y a pas de gouvernement en place, ou quand le gouvernement en place tombe ». Précisant que « le gouvernement Ilunga tombera quand ce dernier démissionnera; et s’il démissionne, c’est que Kabila est d’accord, et s’il est d’accord, c’est que le deal Kabila-Fatshi continue ». Ceci, parce que « le président de la République n’a pas le pouvoir de révoquer le Premier ministre; et Tshisekedi, comme institution, ne peut constater la fin d’une coalition en l’occurrence FCC-CACH qui est un fait privé ».
« Seule la Cour constitutionnelle peut constater l’inconstitutionnalité de l’ordonnance nommant Ilunkamba, et cette constatation doit être préalable à la nomination de l’informateur », insiste-t-il.
Quant à Lambert Mende, ancien ministre de de la Communication et des Médias sous Joseph Kabila, il dit avoir « bien peur que ce discours du président de la République apporte au pays des remèdes pires que le mal dont il souffre ». « Remèdes qui, en réalité, nous mèneraient en dehors des textes qui régissent le pays. La Constitution est claire sur toutes ces questions », avertit-il.
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Adolphe Muzito, dans sa haine pathologique anti-Felix Tshisekedi, ne sait pas de quoi il parle.
Le meme President qui nomma Sylvestr Ilunga 1er Ministre par une simple ordonance peut a tout moment abroger cette ordonance et remercier son 1er ministre. Car cette nommination de Sylvestre Ilunga etait un Acte Administratif, et en son temps, anti-constitutionnel, donc « illegal ». Cet acte ne decoulait pas de l’identification a priori d’une « vreritable majorite politique legale » au Parlement par un Informateur comme l’exige strictement la Constitution de la RDC.
A. Muzito, un pretendu ex-1er ministre de son etat, ignore que le FCC de Joseph Kabila n’est qu’une plateforme electorale, et non pas un parti poltique ou une majorite politique legalement-reconnue devant degager un 1er ministre de son sein.
Bref, la nommination de Sylvestre Ilunga etait illegale et donc son depart, ou defenestration par Felix Tshisekedi, retablirait la procedure constitutionnelle normale regissant cette nommination a travers l’Informateur que nommera le President.