Comme il fallait s’y attendre, la réaction du Front Commun pour le Congo (FCC) à l’annonce de la fin de la coalition au pouvoir en RDC par le président Félix Tshisékédi ne s’est pas fait attendre. Dans une déclaration faite ce lundi 7 décembre, la plateforme politique de Joseph Kabila indique qu’elle prend acte de la décision, et invite le CACH du chef de l’Etat à se retirer des gouvernements central et provinciaux.
« Il revient au CACH de tirer toutes les conséquences de la décision de mettre fin à la coalition, annoncée par son autorité morale en se retirant du gouvernement central, et des gouvernements provinciaux auxquels il participe. Ce qui entraîne, la cohabitation », a déclaré Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, à l’issue d’une session extraordinaire tenue ce lundi à Kinshasa.
S’agissant de la nomination d’un informateur, le FCC estime que « la désignation d’un informateur, là où existe un gouvernement de plein exercice, soutenu par une majorité confortable, est une violation flagrante, et intentionnelle de la Constitution ». Considérant, par ailleurs, la menace de dissoudre l’Assemblée nationale évoquée par le Chef de l’État comme une intimidation.
Dans la foulée, plusieurs autres acteurs de la classe politique congolaise avaient donné leur point de vue sur la décision du président de la République. C’est le cas l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi qui ont, à leur manière, salué l’initiative. Les deux personnalités avaient eu chacune un tête-à-tête avec Félix Tshisékédi dans le cadre de ses consultations menées en novembre pour la création d’une « union sacrée » de la Nation, contrairement à Joseph Kabila.
Au terme d’un séjour dans le pays ce week-end, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, avait exhorté le chef de l’État à dialoguer avec son prédécesseur dans le but de mettre fin à la crise institutionnelle qui secoue le pays.