Candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, le porte-étendard le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) entend se positionner comme l’incarnation de la réconciliation et du développement.
« Ensemble, c’est possible ». Ce groupe de mots résume la profession de foi de Martin Ziguelé. Après son échec à la magistrature suprême lors du dernier scrutin, l’ancien premier ministre estime que le moment est venu pour prendre sa revanche. Un pari pas facile à réaliser, d’autant que le candidat du MLPC aura sur sa route, le président sortant Faustin Archange Touadéra, et l’ancien premier ministre Anicet Georges Dologuélé, le même duo qui lui avait déjà barré la route pour le second tour en 2016.
Selon toute vraisemblance, l’homme est déterminé à aller jusqu’au bout, porteur d’une « vision pour des générations ». L’objectif étant d’amener les uns et les autres à « être fier d’être Centrafricain ». Un programme adossé sur un pylône, la restauration de l’Etat de droit et l’émergence d’une économie forte et saine.
Globalement, il est question d’« assurer le bien-être des citoyens en restaurant la sécurité sur l’ensemble du territoire, rétablir les principes de la démocratie et du droit ainsi que les capacités fonctionnelles des institutions et assurer la transparence de l’action publique par la présence de l’Etat et de ses administrations déconcentrées sur l’ensemble du territoire », a-t-il indiqué.
Prenant l’exemple sur les Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui sont une émanation de l’intégration nationale, il estime que ces institutions doivent dépasser « tout communautarisme et tout sectarisme, et incarner la communauté nationale dans toutes ses composantes ethniques et religieuses ». Au regard de la situation sociopolitique et économique précaire en Centrafrique, «c’est au prix de cet effort sécuritaire que la Nation pourra se redresser et que nos citoyens pourront de nouveau faire confiance en nos forces de défense et de sécurité ».
Une fois réconciliés, les Centrafricains devront concentrer leurs efforts au développement. Et pour cause, « la République centrafricaine doit devenir un Etat de Droit où les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont garantis, dument constitués et séparés ; La sécurité et l’accès à la justice sont assurés ; L’administration est compétente et susceptible d’assurer la continuité de l’Etat ; Les finances sont gérées selon les meilleures pratiques en usage à l’international et l’exécution des budgets est rigoureusement contrôlée, et La gestion de la dette et le financement de la reconstruction sont planifiés, exécutés et contrôlés », estime Martin Ziguélé.
L’assureur qu’il est devra convaincre ses concitoyens dans ce qui se présente comme une élection présidentielle très disputée, l’invalidation de la candidature de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé étant loin d’avoir levé le suspens.