Le tribunal de commerce de Nouakchott a décidé de la mise en liquidation du permis minier de la Mauritano-Saoudienne de phosphates (MSP) dont le principal détenteur est le duo Cheikh Ridha Nagi/ famille Sahraoui, propriétaire du groupe Ahmed Salem Mohamed Lemine (ASML) dont l’activité s’étend secteur du BTP aux mines en passant l’immobilier et le secteur bancaire.
Le tribunal a décidé ainsi pour éponger les dettes de Cheikh Ridha – accusé de montage financier frauduleux – vis-à-vis des ses créanciers. Il s’agit là de la mise en liquidation d’un permis qui donne accès à un gisement de phosphates d’un potentiel estimé à 165 millions de tonnes.
Le permis de phosphate de Bofal situé dans le sud de la Mauritanie – car c’est bien de ce permis qu’il s’agit – appartenait à l’origine à la famille Abdallah, l’une des plus grosses fortunes de la Mauritanie, avant d’être ré-attribué à la société indienne Bofal Indo Mining Company (BIMC) sous l’ère Mohamed Ould Abdel Aziz et enfin à la Mauritano-saoudienne de phosphates.
Ridha, l’érudit devenu tristement célèbre, comptait sur le démarrage des activités de la MSP et des rentrées d’argent liées à la vente du phosphate pour rembourser ses créanciers. Peine perdue puisqu’il ne tâtera jamais la couleur de l’argent que rapportera l’exploitation du gisement de Bofal dont il rêvait.