Sous pression depuis quelque temps dans l’affaire dite des « accords transactionnels » Jean-Marie Ogandaga a démissionné du gouvernement sans pour autant que la lumière soit faite sur ce dossier impliquant des multinationales françaises qui aurait occasionné un énorme manque à gagner au trésor public.
Le désormais ancien ministre de l’Economie et de la relance n’aura pas résisté davantage comme il tentait de le faire ces deux dernières semaines, emporté par l’affaire dite des « accords transactionnels » avec en filigrane, des soupçons de corruption impliquant Jean-Marie Ogandaga et plusieurs entreprises, au rang desquelles les firmes françaises Total et Perenco, présentées comme les plus grands bénéficiaires desdits accords.
Si le gouvernement qui a « pris acte » de cette démission s’est gardé d’en expliciter les raisons, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le ministre a été rattrapé par ses « largesses », qui, en même temps qu’elles profitent aux entreprises étrangères notamment, causent un déficit considérable dans les caisses de l’Etat. Ce qui, pour des analystes présente des « indices de corruption » et dont l’ex ministre pourrait être contraint de faire face à la justice.
Pour mieux comprendre cette affaire, il faut remonter au 23 novembre dernier, lorsque de nombreux médias gabonais à l’instar de Gabon news, ont publié des fac-similés de documents indiquant que ce ministre aurait signé des accords transactionnels au détriment des intérêts du trésor public. Selon ces médias, « Jean-Marie Ogandaga a engagé sa signature en vue d’abaisser considérablement les dettes des entreprises françaises Total et Perenco. Ces créances sont passées de 4, 511 milliards de francs CFA à 150 millions de francs CFA pour Perenco et de 4, 516 milliards de francs CFA à 700 millions de francs CFA pour Total ».
En réaction à ces accusations, le ministère de l’Economie a publié un communiqué le 25 novembre, indiquant que «face à l’incapacité de ces sociétés de payer ces sommes très importantes, des accords transactionnels leur ont été accordés dans le strict respect dudit Code », en l’occurrence, l’article 327 du Code des douanes. A en croire des sources, le ministre a « voulu se cacher derrière la loi pour poser un acte illégal », ce qui laisse penser à une décision commandée par « des rétro- commissions », à cause des abattements fiscaux trop élevés au détriment du trésor public et « curieusement » à l’avantage des entreprises étrangères notamment.