La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) invite les pays du continent à sortir de la léthargie et à promouvoir le commerce électronique considéré comme un maillon essentiel pour l’implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Le janvier 2021 marque l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine conformément à la décision des dirigeants du continent. Une ouverture du commerce intra-africain qui intervient six mois après le 1er juillet 2020, date préalablement arrêtée pour sa mise en œuvre, mais reportée pour cause de crise sanitaire liée au Coronavirus.
Au moment où l’Afrique s’apprête à opérer cette mutation, des experts sont quasi unanimes sur le rôle central que devra jouer le commerce électronique pour répondre aux attentes de la quatrième révolution industrielle.
Des économistes, spécialistes de la politique de l’économie numérique, entrepreneurs et divers acteurs du secteur digital sont parvenus à cette conclusion le 14 décembre 2020 à Yaoundé, au terme d’un forum intitulé « Maximiser le commerce intra-africain dans le contexte de la ZLECAF : le rôle du commerce électronique et du secteur privé ».
Avec à peine 15% des échanges commerciaux intra-africains contre 70 % pour l’Union européenne, l’Afrique a encore du chemin à faire pour concurrencer l’Amérique, l’Asie et l’Europe alors qu’au même moment le continent africain ne représente qu’à peine que 2% du commerce mondial.
D’après les chiffres, la part de l’Afrique dans les 3,4 milliards de dollars américains de l’écosystème mondial du commerce électronique n’est que de 1,3%. Sur les 450 milliards de dollars de gains potentiels, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières.
Des domaines qui non seulement constituent encore des mammouths, mais sont des lieux par excellence de mal gouvernance dont nombre de pays africains ne semblent pas trop se presser pour assainir.
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