L’Etat de Côte d’Ivoire via son trésor public procédera le 28 décembre 2020 au paiement de la marge semestrielle et au dernier remboursement du capital de son emprunt islamique dénommé Sukuk Etat de Côte d’Ivoire 5,75% 2015-2020 pour un montant global net d’impôt de 15,438 milliards de FCFA (23,157 millions d’euros).
Les autorités gouvernementales ivoiriennes avaient levé, durant la période du 20 novembre au 21 décembre 2015, sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) par appel public à l’épargne un montant de 150 milliards de FCFA adossés à des actifs compatibles avec les principes de la finance islamique.
L’actif Sukuk est composé de l’usufruit sur deux ensembles immobiliers que sont la tour CCIA et la Cité Administrative. La tour CCIA » est située à Abidjan Plateau sur un terrain de contenance totale au bornage de 10.000 mètres carrés. Elle est composée de trois sous-sol à divers usages de parking, magasins, archives, locaux techniques et autres réserves, un rez-de-chaussée a usages divers de cafétéria, vestiaire, cuisine, bureaux, locaux techniques, auditorium et 29 étages courants utilisés principalement pour des bureaux.
La Cité Administrative est un terrain de contenance totale au bornage de 76.555 mètres carrés et des constructions sur cinq blocs respectivement de 20 (Tour A et B), 24 (Tour C et E) et 30 (Tour D) étages.
Suite aux diligences effectuées par le Commissaire aux Comptes du fonds commun de titrisation de créances (FCTC), la valeur de l’Actif Sukuk a été évaluée à 302 milliards de FCFA (204 milliards pour la Cité Administrative et 98 milliards pour la tour CCIA.
L’opération avait été menée en collaboration avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) en sa qualité d’arrangeur principal. Elle a été un franc succès avec 15 millions de titres souscris aussi bien par des institutionnels, des sociétés que des personnes physiques.
Le montant levé était destiné au financement de projets de développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Le prix d’une obligation islamique était fixé à 10.000 FCFA avec une date de jouissance des titres fixée au 28 décembre 2015.
La marge de profit annuel, qui remplace l’intérêt classique prohibé par la charia, était fixée à 5,75% et payable semestriellement. L’émetteur a jusqu’ici respecté l’ensemble de ses engagements vis-à-vis des investisseurs.