La croissance de l’activité économique est désormais attendue à 0,7% en 2020 par les autorités togolaises. C’est ce que l’on retient d’un discours prononcé par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, le 18 décembre 2020 devant le parlement lors du vote du budget 2021.
« A l’instar des autres pays du monde entier, la pandémie de Covid-19 fait subir à l’économie togolaise un choc sans précédent. Cependant, notre économie se montre résiliente grâce aux mesures idoines de riposte prises par le gouvernement », a-t-il déclaré. Ajoutant que « beaucoup de pays enregistrent une récession de leurs économies ». Pour l’année 2021, le ministre table sur une croissance de 4,7% « sous réserve que la pandémie soit rapidement maîtrisée ».
Jusque-là, Lomé projetait déjà une décélération de l’activité, avec un taux de croissance économique révisé à 1,3% en 2020, contre une prévision initiale de 5,5%, après les 5,3% enregistrés en 2019. « La pandémie a certes des impacts négatifs sur le social et l’économie. Néanmoins, elle nous enseigne des leçons que nous pourrons tirer, notamment repenser notre modèle économique pour le rendre moins dépendant de l’extérieur et donc plus résilient face aux chocs externes. Cette nouvelle orientation de la politique économique nous amène sans doute à réviser et à actualiser notre Plan National de Développement (PND) », avait déclaré le ministre Sani Yaya le 25 août 2020 à l’occasion d’une manifestation officielle.
A noter que le gouvernement a fait adopter ce 18 décembre 2020 par le parlement, le budget de l’année 2021 qui s’équilibre en ressources et en charges à 1.521,6 milliards de F CFA (environ 28,5 millions USD), en léger recul par rapport à l’exercice 2020, tandis que les recettes budgétaires s’établissent à 839,6 milliards, et les dépenses budgétaires à 1120,4 milliards. Il en découle ainsi un solde budgétaire déficitaire de 280,8 milliards, représentant 6,1% du PIB, entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie.