Le coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), une instance rattachée à la présidence de la RD Congo, a été relaxé samedi 19 décembre après une détention préventive par le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe le 18 décembre dans le cadre d’une affaire portant sur d’éventuels soupçons d’extorsion de fonds sur le directeur général d’Access Bank.
« Vingt-quatre heures après sa mise en garde à vue par le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe dans l’affaire Access Bank, le coordonnateur Ghislain Kikangala a regagné son domicile. En répondant à l’invitation de la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe, Me Ghislain Kikangala a collaboré au bon déroulement de l’enquête en cours », lit-on dans un communiqué de l’APLC. « L’Agence soutient, en outre, que la liberté étant le principe et la détention l’exception, son Coordonnateur continuera à se rendre disponible pour la justice », poursuit la même source.
Par ailleurs, l’APLC indique, dans son communiqué, qu’elle « dément une quelconque détention de son patron à Makala », estimant que « l’interpellation de son coordonnateur ne doit pas occulter les graves soupçons de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme chiffrés à plusieurs millions de dollars qui pèsent sur Access Bank ».
En rappel, Ghislain Kikangala et deux de ses collaborateurs ont été convoqués au Parquet pour être entendus sur une vidéo montrant certains agents de l’instance au guichet d’Access Bank en train de percevoir de l’argent dans le cadre d’une enquête relative au blanchiment des capitaux dans les locaux de la banque. Sur cette vidéo qui circule sur la toile depuis quelques jours, l’on aperçoit des personnes présentées comme cadres à l’APLC en train de signer une décharge, en échange de la perception dite illégale de 30 000 USD.
Quelques heures avant la mise en détention de Ghislain Kikangala, la présidence de la République annonçait, pour sa part, l’ouverture des enquêtes sur cette affaire. Précisant que des « sanctions sévères » étaient réservées en cas d’établissement des faits infractionnels.