Selon des sources diplomatiques proches de Rabat, Washington et Tel-Aviv, le premier vol de la compagnie israélienne El Al vient de décoller de l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, ce mardi 22 décembre, pour relier Rabat. À son bord, une délégation conjointe israélo-américaine, avec la présence très remarquable du gendre de Donald Trump et metteur en scène des récents rapprochements entre désormais quatre pays arabes et l’État hébreu.
En effet, pour marquer la matérialisation d’un rapprochement notamment entre l’Etat hébreu et un pays Arabe, les us et coutumes diplomatiques veulent que cela se traduise par un vol inaugural reliant les deux capitales. Les délégations israéliennes enchaînent donc les déplacements depuis cet été. Ce mardi, destination le Maroc, avec l’ouverture de la liaison aérienne Tel-Aviv-Rabat, et au-delà du symbole, la signature de nombreux accords dans différents domaines.
À moins d’un mois de son départ de la Maison Blanche, l’objectif de Donald Trump est clair. En missionnant son conseiller et gendre Jared Kushner pour cette visite, il veut insister sur le succès de son plan de paix au Proche-Orient. Et même au-delà, avec désormais un pays du Maghreb qui s’ajoute à la liste des nouveaux alliés d’Israël.
Mais comme pour les monarchies du Golfe et le Soudan, là aussi il y a une contrepartie. Le Maroc a obtenu que Washington reconnaisse sa « souveraineté pleine et entière » sur le Sahara occidental.
L’axe rabat Tel-Aviv se construit donc sous l’architecture géopolitique et géostratégique de l’administration Trump.