La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) note une contraction des économies de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à cause de la crise sanitaire liée au Coronavirus qui a entrainé une récession de l’activité.
Le Rapport de politique monétaire (RPM) que vient de publier la Banque des Etats de l’Afrique Centrale fait état d’une situation économique difficile pour les pays de la sous-région qui font les frais des affres de la pandémie de Coronavirus. Pour ces économies qui reposent essentiellement sur le pétrole, la dépréciation des cours du brut sur le marché international suite à la crise du COVID-19 a entrainé une contraction de l’économie au cours de l’année 2020.
Même si l’on note une nette amélioration par rapport aux projections antérieures qui reposaient sur l’hypothèse d’une crise sanitaire prolongée et difficilement maîtrisée, le taux de croissance sous-régional devrait se situer à -2,9 %, contre 2,0 % en 2019. A titre d’illustration, la croissance économique des pays de la CEMAC pour l’année 2020 était prévue à -6,9 % en mars, -5,9 % en juin et -3,1 % en septembre. « Cette évolution favorable traduit le rebond enregistré à partir du troisième trimestre de l’année, démontrant la résilience des économies de la sous-région face à la pandémie du COVID-19 », indique la BEAC.
A la fin septembre 2020, les réserves de change se sont consolidées pour se situer à 4 615,2 milliards de FCFA, contre 4 080,7 milliards un an plus tôt, soit une augmentation de 13,1 %. Le taux de couverture extérieure de la monnaie est passé de 65,87 % en septembre 2019 à 67,71 % un an plus tard. Concernant le marché monétaire de la CEMAC, l’encours moyen mensuel des transactions s’est accru de 139,5milliards à 152,7 milliards entre octobre 2019 et octobre 2020 bien que cette tendance haussière a été perturbée par la crise sanitaire.
Malgré cet environnement économique difficile, la Banque centrale projette à moyen terme que le taux de croissance du PIB (Produit intérieur brut) réel de la CEMAC progresserait à 2,8 % en 2021, 3,2 % en 2022 et 3,3 % en 2023, après une contraction de 2,9 % en 2020, grâce principalement aux performances du secteur non pétrolier