Contre toute attente, le président américain Donald Trump a refusé de promulguer le plan de relance de près de 900 milliards de dollars voté lundi dernier par le Congrès. Celui qui doit céder son fauteuil à Joe Biden, le 20 janvier 2021, invoque l’insuffisance des fonds. La décision de Donald Trump prive 14 millions américains d’assurance-chômage.
Le projet de loi voté consacrait une aide de 892 milliards de dollars (730 milliards d’euros), dont une assurance-chômage spéciale qui expirait le 26 décembre, et 1.400 milliards de dollars de financements fédéraux classiques jusqu’en septembre prochain. En s’opposant à ce texte, Donald Trump qui veut faire le maximum de bruits avant son départ risque par la même occasion de provoquer une fermeture partielle des administrations (« shutdown ») à compter de mardi si le Congrès ne parvient pas à s’entendre d’ici-là sur un texte de financement provisoire.
Républicains et démocrates du Congrès étaient pourtant parvenus le week-end dernier à un accord sur un troisième plan de relance face aux effets de la crise du coronavirus après plusieurs mois de débats intenses. La Maison blanche avait apporté son soutien à l’accord et Donald Trump ne s’était pas opposé aux mesures du plan avant que celui-ci soit voté par les deux chambres du Congrès.
Depuis lors, cependant, l’actuel locataire républicain de la Maison blanche s’est plaint que le texte alloue un montant selon lui trop important aux projets culturels et aides à l’étranger notamment, soulignant à l’inverse que le chèque de 600 dollars destiné aux Américains en difficulté était insuffisant. Il a demandé que cette aide directe soit portée à 2.000 dollars. « Pourquoi les politiciens ne voudraient-ils pas donner aux gens 2.000 dollars, plutôt que seulement 600? », a écrit Donald Trump vendredi sur Twitter, appelant les parlementaires à « donner l’argent au peuple ».
Depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride où il passe les vacances de fin d’année, Donald Trump réussira à attirer le maximum de caméras et de commentaires sur sa personne et ses tweet.