Impacté par la crise sanitaire du coronavirus, le groupe Attijariwafa bank a finalement décidé d’augmenter son capital social. La banque porte désormais son capital social (prime d’émission incluse) à un montant global de 1416 552 692 dirhams (158,2 millions USD).
Réuni le 23 décembre 2020, le Conseil d’Administration a fixé les caractéristiques et modalités définitives de cette opération publiées lundi 28 décembre sur la bourse de Casablanca. Ainsi, Attijariwafa bank va émettre un nombre maximal de 3.650.909 actions nouvelles à un prix d’émission de 388 dirhams, soit une valeur nominale de 10 dirhams/action et une prime d’émission de 378 dirhams/action.
Cette opération a pour objectif principal de renforcer et maintenir les fonds propres réglementaires actuels et, par conséquent, renforcer les ratios de solvabilité d’Attijariwafa bank. Elle permettra également de financer le développement organique de la banque au Maroc et à l’international, et d’anticiper les différentes évolutions réglementaires dans les pays de présence.
L’augmentation du capital social est réservée aux détenteurs d’actions Attijariwafa bank à la veille du détachement des sommes mises en distribution prévu le 5 janvier 2021.
À noter que le groupe a subi les effets négatifs du coronavirus au cours du 3e trimestre 2020. Avec notamment à l’arrivé, trois indicateurs au rouge au cours de la période considérée.
Le résultat net consolidé et le résultat net part du groupe ressortent respectivement à 2,5 MMDH (279, 2 millions de dollars) et à 2 MMDH (223,3 millions de dollars) en baisse de 52,5% et de 55, 2 %. Quant au coût du risque, il s’est établi à 4,6 MMDH (513,7 millions de dollars), affichant une augmentation de 239 % comparativement à la même période de l’année 2019. Ceci sous l’effet de la détérioration des risques et du provisionnement anticipatif et prudent liés à la crise sanitaire et ses effets sur l’environnement économique.
Pour mémoire, la première banque du Maroc s’est engagée à accompagner et soutenir plus de 32.900 entreprises marocaines, majoritairement des TPME à travers la distribution de 27,1 MMDH (3 milliards de dollars) de crédits additionnels depuis le début de la crise.