Lorsque nous venons pour la première fois à Niamey, la première idée qui vient à l’esprit c’est de se représenter le pays dans son esprit. Comment est le Niger ? Comment est l’ambiance à Niamey ? A quoi ressemble les jours de fête de fin d’année. A la descente d’avion sur le tarmac l’aéroport Hamani Diori, un soleil ventilé nous accueille. C’est l’harmattan. Un vent sec qui souffle de l’est et du nord-est sur le Sahara et l’Afrique occidentale cette représentation est passée en flash encore dans notre esprit. Et Nous voilà à Niamey. Hamani Diori, c’est en quelques sortes de l’indépendance du Niger, qui a été renversé en 1974 par un coup d’Etat perpétré par le Lieutenant colonel Senyi Koutché. Mais, depuis 1974 jusqu’en 2010, le pays faisait face à une relative instabilité qui, au regard des 10 dernières années, s’effrite. Un nom se cache derrière cette real politique : Mahamadou Issouffou. Après avoir passé 10 ans à maintenir la stabilité du pays et a procédé à la transformation structurelle de l’économie de pays, il a décidé de se retirer de la course à la Présidence et 30 candidats sont prêts à se voir passer le témoin.
A l’extérieur de l’aéroport, un groupuscule de personnes rode autour du parking. Ce sont pour la plupart de jeunes qui commercent les puces téléphoniques locales. Salam, salam lancent ces derniers dans notre direction. Au moment où nous conversions, une navette, appelée il y a une trentaine de minutes, vient à notre rescousse. Dans la véhicule, notre interlocuteur prend de nos nouvelles, mais notre idée est ailleurs, épiant les artères, les boutiques, maisons, bref l’architecture de Niamey, pour ne première mission. Cependant, les rues sont quasi désertes, à part les quartiers populaires comme Yantala, troisième rive etc. Nous aurions dû penser à un évènement qui se tient dans la ville ou à un match qui réunit les amoureux du foot devant leur écran à la maison. Que nenni ! Niamey s’est vidée à cause de l’élection présidentielle. « Une grande partie des électeurs sont allés votés dans leur région natal », nous raconte une dame de la société civile nigérienne. Curieux de savoir les zones où ils ont pu aller et la distance entre ces villes et Niamey, notre interlocutrice affirme que la distance entre ces villes et Niamey est parfois éloignée que Niamey-Abidjan. Car la ville a une superficie de 1,267 millions Km2, presque quatre fois la superficie de la Côte d’Ivoire, presque le même nombre d’habitants.
« Niamey a changé, la ville n’avait pas cette allure il y a 10 ans », indique le conducteur de la navette. Pour lui, le président sortant a hissé le Niger dans le rang des pays qui comptent dans l’UEMOA.
De notre hôtel, nous apercevons la plupart des immeubles notamment le Radisson, Noom, le palais des congrès, le centre Mahatma Ghnadi, la Banque islamique, le ministère des l’Economie et des Finances, qui donnent à la ville un nouveau visage. C’est le quartier des affaires, le Plateau. Dans le hall de notre hôtel, on observe un ballet de personnes, qui sont pour la plupart des membres de la société civile, des chefs de missions d’observation des élections, des journalistes et autres consultants tous présents pour apporter à ce scrutin leur marque.