En plein processus électoral, le Niger est de nouveau endeuillé par l’insécurité. A Tillaberi (à l’ouest du pays), région frontalière au Mali et au Burkina Faso, le village de Tchomo-Bangou a été le théâtre d’une attaque meurtrière dans la journée du samedi 2 janvier, jour de la proclamation des résultats provisoires globaux du premier tour de la présidentielle.
Selon un confrère de la presse locale, plus de 50 personnes ont été tuées. Cette région qui compte 13 départements, a aussi un électorat important qui devra s’exprimer dans les urnes le 21 février 2021, date de la tenu du second du scrutin. Cette attaque risque de créer ainsi une migration des populations de cette localité et entacher la régularité du scrutin.
En 2017, des soldats américains et nigériens avaient été tués dans cette zone. Une autre tuerie avait eu lieu à quelques jours de la présidentielle, avec des soldats nigériens qui ont perdu la vie.
Le samedi 2 janvier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proclamé les résultats provisoires globaux du premier tour, avec un taux de participation de 69,67%. Candidat de la majorité présidentielle, Mohamed Bazoum a été annoncé en tête (39,33%), et affrontera Mahamane Ousmane du RDR Tchandji (16,99%) lors d’un deuxième tour.